Photovoltaïque : un projet de formation sur-mesure pour groupama
Face à l’urgence climatique et à la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique, l’énergie solaire s’impose comme une solution incontournable. Sur les toits des bâtiments industriels ou chez les particuliers, en autoconsommation, on peut voir de plus en plus de panneaux solaires dans le paysage urbain. Ce développement, bien que bénéfique, n’est pas sans risque.
Un constat : une sinistralité forte dans le domaine du solaire photovoltaïque
Tendance générale de la sinistralité photovoltaïque
Avec l’augmentation du nombre d’installations photovoltaïques, on observe mécaniquement une hausse des sinistres, en particulier dans le résidentiel.
Les principaux sinistres rencontrés sont :
- Les incendies : souvent liés à des défauts de pose ou de raccordements électriques
- Les infiltrations : liées à une mauvaise étanchéité lors de l’intégration au bâtit
- Les pertes de production : principalement dues à des pannes d’onduleurs ou des défauts de panneaux
- Les dégradations climatiques : la grêle, les tempêtes et autres conditions météo difficiles peuvent occasionner de gros dégâts sur les installations solaires
Les origines de ces sinistres sont très souvent liées à des défauts d’installation. La main d’œuvre n’est pas toujours suffisamment formée et sensibilisée aux différents risques en lien avec les panneaux solaires.
Le matériel peut également être en cause. En effet, nous remarquons des différences de qualités significatives entre les constructeurs, pouvant favoriser l’apparition de dysfonctionnements.
Enfin, le manque d’entretien peut lui aussi être la cause de sinistres.
Position des assureurs dans le domaine du photovoltaïque
L’essor du photovoltaïque, notamment dans le résidentiel et le tertiaire, pousse les assureurs à adapter leurs offres et leur politique de souscription. Si l’énergie solaire représente une avancée majeure sur le plan environnemental, elle soulève aussi des enjeux techniques et financiers en matière de gestion des risques.
L’augmentation des installations a mécaniquement entraîné une hausse du nombre de sinistres, en particulier incendies, infiltrations et dommages électriques.
Certains assureurs expriment des réticences à couvrir les installations intégrées en toiture, en raison des risques plus élevés d’infiltration ou de propagation d’incendie.
Pour limiter leur exposition au risque, de nombreux assureurs imposent désormais :
La présentation de certifications professionnelles ou de formations photovoltaïques : QualiPV, RGE, attestations de conformité Consuel.
L’utilisation de matériel certifié (normes CEI, TÜV, etc.).
Des preuves d’entretien régulier, notamment pour les installations de grande taille (centrales au sol, ombrières…).
Dans certains cas, une analyse préalable du site (exposition, ventilation, surcharge du réseau) ou une étude d’impact thermique
Une formation sur-mesure pour l'installation de panneaux photovoltaïques
Un travail coordonné pour une montée en compétences des professionnels de terrain
Dans ce contexte, nous avons été sollicités par Groupama d’Oc pour former leurs souscripteurs à la pose de modules photovoltaïques. La formation a été conçue sur-mesure pour coller le plus possible à leurs exigences. L’idée était de sortir des traditionnelles qualifications RGE exigées par les assurances, et de se concentrer sur les besoins terrains.
On peut constater avec ce genre d’initiative une évolution du rôle de l’assureur. Il n’est plus ici un simple payeur en cas de sinistre, il devient un acteur clé de la prévention et de la structuration du marché du photovoltaïque.
Une formation axée sur la pose de modules photovoltaïques
La formation « Poseur Photovoltaïque », résultat de cette collaboration, a été une session intensive de 35 heures réparties sur 5 jours.
L’objectif principal de la formation était de permettre aux participants de maîtriser l’ensemble des étapes liées à la pose de modules photovoltaïques en surimposition, sur tout type de toiture ou de structure. Cela incluait la capacité à prévenir les risques d’incendies d’origine électrique, à garantir l’étanchéité des toitures après installation, à raccorder correctement onduleurs et micro-onduleurs selon les normes en vigueur, à assurer les liaisons électriques de façon sécurisée, et à identifier les risques liés au travail en hauteur.
La formation était structurée de manière progressive. La première journée était consacrée aux informations et démarches préliminaires nécessaires avant toute installation. La deuxième journée portait sur les aspects techniques et sécuritaires liés à la mise en œuvre et au montage. Les troisième et quatrième journées étaient dédiées à la mise en pratique sur différentes configurations d’installations, avec un QCM général et des tests pratiques à la fin de la quatrième journée. La cinquième et dernière journée était centrée sur le raccordement au coffret électrique du bâtiment, ainsi que sur les procédures d’autocontrôle.
Nous sommes ravis des retours que nous avons eus, aussi bien de la part de Groupama que des assurés.
